Ceci est un article que je ne publierai pas sur mon livejournal, parce que les gens qui me lisent là-bas doivent en avoir marre de lire tout le temps la même chose, et j'ai comme l'impression que quand j'écris ici, je brasse du vent, que personne ne me lit vu que je n'ai jamais de commentaire, etc. Je ne m'en plains pas, ceci dit; ça donne une paradoxale impression d'intimité. Comme je suis très cynique en ce moment, j'ai envie de me remettre à dire tout plein de mal des gens qui m'énervent, tant pis s'ils savent que je parle d'eux, s'ils le devinent, etc. Après tout, on vit dans un monde libre, non?

D'ailleurs, puisqu'on en est à parler des gens, je déjeune normalement avec une copine vendredi, et va falloir que je lui dise de ne pas me casser les pieds avec mon avenir, etc., j'ai carrément pas envie d'écouter ses conseils. En plus, ce qui s'est passé lundi me conforte dans une certaine opinion que j'ai de moi, et si elle me baratine avec cette histoire de fac/études/boulot, je vais pas m'empêcher de lui dire ce que j'en pense vraiment, et elle va me sortir son éternel discours sur l'espoir, l'estime de soi, etc., j'ai vraiment pas besoin d'entendre ça vu qu'à chaque fois qu'on sort d'une de ces conversations, j'ai le moral dans les chaussettes. Ses arguments ne me convainquent pas. Elle va vouloir m'encourager à bouger mon cul, mais je suis tellement fatiguée que j'ai envie de me laisser aller, de ne plus rien attendre de l'existence et de prendre les trucs comme ils viennent, bons ou mauvais, la plupart du temps mauvais, bien sûr.

J'ai vraiment l'impression qu'il n'y a pas moyen que je sois tranquille cinq minutes, qu'à chaque fois que j'ai réussi avec plus ou moins de mal à surmonter quelque chose, y a une nouvelle épreuve qui pointe son tarbouif à l'horizon. Je suis tellement crevée, putain! J'ai un max besoin de stabilité, c'est pas aujourd'hui que ça va changer, et je commence à désespérer un chouïa.

Y a que les "dérivatifs" qui marchent, mais j'ai pas l'impression que ce soit suffisant, les emmerdes te rattrapent toujours. Mais moi-même de ricaner cyniquement en entendant les gens dire que j'ai pas à me plaindre, qu'il y en a qui ont de plus gros problèmes que moi, et que j'emmerde le monde avec mes conneries. Niak niak niak. L'herbe est toujours plus verte ailleurs, on dirait... Et dire qu'on prône le respect.

Et sinon, y a un truc qui m'ENERVE en ce moment, bordel, c'est que tout ce que la plupart des gens ont à fournir, c'est des putains d'encouragements. Là, y a des ramponneaux qui se perdent. J'ai épuisé ma réserve de "courage" depuis deux ans.

Foutez-moi la paix.