Hier, pour la première fois depuis que je suis gosse, la fin des vacances a fait monter des larmes. J'ai eu un coup de cafard pas piqué des mites, j'ai pleuré dans le TGV. Mon walkman était limite au niveau batteries, j'ai écouté "l'Orange bleue" de Michel Berger en reniflant comme une malade derrière le rideau. Hazebrouck était noyée par mes sanglots. Je me suis enfermée dans les goguenots pour criser à l'aise, heureusement que le train, ça fait du bruit. A Béthune, j'ai envoyé un smous à Loulou. Me sentais trop mal. Pour finir, je me suis calmée, entre Arras et Pantruche, j'ai regardé l'autoroute, parallèle à la voie ferrée. Le ciel était bleu, quelques nuages dérivaient dedans tels des moutons, et je voyais les pilônes électriques défiler à la queue leu leu. J'étais fascinée par ces machins quand j'étais gamine.

À Paris, il faisait beau, et une chaleur de veau. Je me suis traînée dans le métro qui sentait mauvais, et je suis rentrée à la maison.

Mon corps est reposé, mais l'esprit n'a pas suivi. Le retour à la réalité qui tue me fait mal au cœur. Me prends toujours la tête sur tout et n'importe quoi. J'ai reçu un smous de Soso d'amour qui m'a grave mise en boule, d'ailleurs, j'ai pas répondu. "Suis restée chez toi presque toute la semaine" qu'elle dit. Comme si c'était un exploit. D'abord, toute la semaine, mon cul. Elle est venue mardi soir, et hier vendredi, je suis arrivée à 17h et elle était déjà partie. Mais comme dit mon père, ils sont gentils.

J'ai le bourdon, mais faut que j'arrive à tenir et à faire comme si tout allait bien. Je vois peut-être Loulou lundi. ... est au Japon avec le petit. Pour un bon moment. Pas de publication prévue avant fin septembre. Me demande pourquoi je me fais autant de soucis pour cette fille.

Pas facile, tout ça.